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ORNITHOLOGIE PARISIENNE

Huit jours après, quelques couples plus hardis que les autres revinrent bâtir de nouveau sur ces mêmes arbres. Le 20 avril, je comptais 7 nids qui avaient été construits plus rapidement encore que la première fois ; on les jeta à terre derechef, alors les Freux partirent et ne revinrent plus.

D’ailleurs le Luxembourg n’est pas le seul endroit de Paris où les Freux s’établirent ; à la fin de mars, on voyait plusieurs nids sur les grands arbres du jardin de l’Élysée et, chose curieuse, cinq sur un platane isolé qui se trouve devant un petit hôtel, 104, boulevard Haussmann.

Tous les passants s’amusaient à contempler ces audacieux volatiles.

Cette année, les Freux sont revenus au Luxembourg le 25 février. Après être demeurés longtemps inactifs, ils se sont mis enfin à la besogne et, le 16 mars, on voyait sur les platanes de la fontaine de Médicis seize nids, dont sept sur le dernier platane derrière la fontaine. Comme en 1873, on les détruisit, mais cette fois, ces oiseaux abandonnèrent d’emblée le Luxembourg ; la leçon de l’an dernier leur avait sans doute profité. Deux paires seulement