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ORNITHOLOGIE PARISIENNE

l’homme ; malheureusement il est souvent victime de sa confiance.

Le 25 mars 1873, on comptait vingt-cinq nids de Freux sur les platanes qui surplombent la fontaine de Médicis, au jardin du Luxembourg ; plusieurs arbres même en supportaient jusqu’à cinq et six.

Le Freux déploie une activité prodigieuse pour construire cette demeure ; en six ou sept jours un couple vient à bout de l’achever.

Les matériaux employés sont, à l’extérieur : des petites bûchettes soigneusement et solidement entrelacées, ce qui donne à ces nids une grande ressemblance avec ceux des pies ; à l’intérieur il y a des écorces, des brins d’herbe, de paille, du fil, des crins, de la laine, des morceaux d’étoffes, le tout mastiqué avec de la terre gluante et argileuse.

Ces nids (dont les matériaux varient beaucoup suivant les localités) sont posés au sommet des arbres.

L’administration du jardin du Luxembourg les fit détruire. Ce jour-là, les Freux se réunirent en faisant retentir l’air de cris stridents, puis, à la tombée de la nuit, la bande prit son vol et disparut vers le sud.