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ORNITHOLOGIE PARISIENNE

plus d’un mois qu’il y demeura, il faisait tous les jours capture de quelques-uns de ces pigeons que l’on voit voltiger çà et là au-dessus des maisons. Lorsqu’il apercevait une bande de ces oiseaux, il quittait son observatoire, rasait les toits, ou gagnait le haut des airs, puis fondait sur la bande, et s’attachait à un seul individu, qu’il poursuivait avec une audace inouïe, quelquefois à travers les rues des quartiers les plus populeux. Rarement il retournait à son poste sans emporter dans ses serres une proie qu’il dépeçait tranquillement et sans paraître affecté des cris que poussaient contre lui les enfants. Il chassait le plus habituellement le soir, entre 4 et 5 heures, quelquefois dans la matinée ; tout le reste de la journée, il se tenait tranquille. Les amateurs aux dépens de qui vivait ce faucon, finirent par ne plus laisser sortir leurs pigeons, ce qui probablement contribua à l’éloigner d’un lieu où la vie était pour lui si facile[1]. »

T. R. — P. A.

  1. Degland et Gerbe, Ornithologie Européenne, 2e édition, 1867, voy. t. I, p. 84.