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PHYLLIS

— Ah ! que je suis contente, s’écria Harriett, quand ils se furent éloignés. J’espère qu’ils vont enfin s’entendre et donner un heureux dénouement à leur petit roman. Vous avouerez avec moi que voici assez longtemps que cela dure !

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— Oui, j’ai fait exprès de choisir cette romance, peu m’importe de vous le dire, Phyllis, s’écria Lilian, une heure plus tard, en jetant ses bras autour de mon cou, et en cachant son visage ému sur mon épaule.

« N’ai-je pas eu une bonne idée, dites ?

« Oh ! ma chérie, j’ai chanté bravement… Je tremblais de crainte et d’émotion. Je voulais et ne voulais pas qu’il le sût… Comprenez-vous ? J’avais peur qu’il ne devinât trop clairement le fond de ma pensée… pourtant, c’était ma dernière chance.

— Ma Lili chérie… Je suis si contente !

Appuyée sur moi, elle laissa couler des larmes de bonheur.

— Ah ! Phyllis, me dit-elle, ne confondez, jamais l’obstination avec l’orgueil. J’en ai été trop punie.