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qui ſe meuvent d’elles-mêmes, quoiqu’on ſçache très-bien que leur maître étoit trop ſenſé pour ajouter ſi à ſon propre ſyſtême, & qu’il ne l’avoit imaginé que pour s’amuſer & en impoſer aux ſots.

Les hommes qui ont eû grand ſoin de s’emparer des affaires de Religion comme de toutes les autres, ne lui-veut pas plus les préceptes de la raiſon dans cette matiere que dans toute autre : tant mieux s’ils ont eu le bonheur de naître dans un Pays où la véritable Religion ſoit reconnue ; car celle qu’ils ont ſucée avec le lait, eſt pour eux la ſeule bonne. Ils n’ont pas d’autres preuves de l’excellence qu’ils lui accordent, ſinon que telle étoit la croyance de leurs Ancêtres. D’après ce préjugé ils y ſont forte-