quantité de surfaces matérielles du médicament dilué, parce que à chaque trituration le nombre des surfaces augmente prodigieusement ; or, suivant l’opinion de l’auteur, tout effet curatif dépend de la multiplicité des points de contact de la substance médicinale avec le corps vivant. Il résulte de là qu’une goutte de la trentième dilution doit déterminer une réaction bien plus forte que plusieurs gouttes d’une dilution moindre.
Les véhicules qui servent à la préparation des médicaments homœopathiques sont : l’eau distillée, l’alcool, le sucre de lait et les globules saccharins inertes. Ces substances doivent être d’une pureté irréprochable, et pour cela il faut que les appareils qui ont servi à leur fabrication soient exempts de toute matière étrangère ; quant au sucre de lait, il doit être tiré de la Suisse, car c’est là qu’on l’obtient le plus pur.
Pour ce qui concerne les globules nonpareilles qui doivent avoir le volume d’une graine de pavot, Hahnemann recommande de ne jamais les acheter chez les confiseurs, mais bien chez les pharmaciens, si on veut être plus sur de leur état de pureté.
Qu’on ne doute pas de l’efficacité du principe immatériel des médicaments, dit Hahnemann ; qu’on ne refuse pas d’admettre qu’une force excessivement puissante peut résider dans une particule de substance, si petite soit-elle ; car ne voit-on pas tous les jours des effets désastreux produits par les matières virulentes ou venimeuses ? Est-ce que dans ces agents on ne trouve pas la preuve d’une force immense, d’un principe inhérent à une particule infiniment petite de matière ? Les virus et les venins agissent donc dans l’organisme comme les médicaments, par un principe dynamique.
C’est là le grand argument à l’appui des idées qui servent de base à la doctrine d’Hahnemann. Mais ce médecin ne laissait pas de prévoir que parmi le monde il se trouverait des esprits