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rées par un monticule assez élevé ; ces tranchées contournent le monticule et se rejoignent en une large voie qui descend dans la vallée. La main de l’homme se fait sentir dans tous ces travaux si bien ordonnés, et ce monticule pourrait avoir servi de point d’observation, et en même temps, de fortification pour la défense du ravin. À ce ravin principal un second vient aboutir diagonalement, de sorte qu’ils n’ont tous deux que la même ouverture, quand ils débouchent dans la vallée. Sur le versant opposé, se cachent encore des chemins couverts, aujourd’hui sans usage et tapissés de gazon, mais tous ensemble combinés, pour faire dégorger, des deux côtés à la fois, une masse de combattants dans le vallon…

» Je ne serais donc pas éloigné de croire que les travaux de la vallée de Ste-Gertrude sont réellement les embuscades des Éburons, et que cette vallée est ainsi le défilé profond, par lequel alors comme aujourd’hui, passait la route. »

On conçoit aisément, que cette question qui a occupé déjà tant de savants écrivains, n’est pas encore résolue du tout, mais que bien des raisons plaident pour retrouver Atuatuca dans notre voisinage.

Parmi les autres endroits renommés à cause des postes militaires que les Romains y avaient, comptent Teuderum et Coriovallum.

Quant au premier endroit, on est d’accord que le nom en est resté au village de Tuddert, situé à une lieue de Sittard sur la frontière prussienne, dans l’ancien duché de Juliers ; mais les opinions sont bien différentes quant à l’emplacement de Coriovallum.

Antonin, dans son itinéraire, le mentionne deux fois sous le nom de Coriovallum, sur la route de Tongres à Cologne, mais il varie dans la distance de Coriovallum à Juliers. Sur la route qui y est décrite de Colonia Trajana