Page:Publications de la société d'archéologie dans le duché de Limbourg, volume 1 , 1864.djvu/115

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 105 —

Aussi devons-nous des remercîments à M. J. van der Maelen, qui, le premier dans cette nouvelle publication, nous a donné l’exemple.

Espérons donc qu’après lui, tous ceux à qui le hasard a fait ou fera découvrir quelques vestiges des époques celtiques, germaniques, romaines, gallo-romaines ou franques, s’empresseront de les faire connaître et doteront ainsi la science de documents nouveaux.

Lorsque M. J. van der Maelen a signalé les antiquités trouvées à Wittem, il s’est naturellement, pour établir des analogies entre les objets qu’il avait à décrire et ceux qui étaient déjà connus, préoccupé surtout des découvertes rayonnant dans un cercle limitrophe. Occupé d’ailleurs de travaux importants dont la célébrité constate chaque jour tous les mérites, il n’a pu aborder l’étude des ouvrages spéciaux traitant des découvertes et des fouilles locales. Il n’est donc pas étonnant qu’il n’ait pas cru devoir chercher en Normandie l’explication d’une inscription lue sur un vase trouvé dans le Limbourg. C’est là cependant qu’il l’eût trouvée.

L’interprétation qu’il donne de l’inscription FRON, marquée sur le fond de l’un des vases décrits et dessinés par lui, fig. 1a et fig. 1b sur la planche jointe à son article, est non-seulement très-ingénieuse, mais de plus très-poétique. Cette explication de FRON en fert rorem, il porte la rosée, l’eau céleste, l’eau bénite, est si charmante qu’on la voudrait vraie. Malheureusement au lieu d’une idée poétique et gracieuse, ce FRON n’est, en réalité, que l’abréviation d’un nom de verrier.

Remarquons d’ailleurs que le but de M. van der Maelen était de soumettre la question et non de la décider. Il se borne en effet à une explication purement conjecturale ; ses expressions je crois devoir lire, on pourrait peut-être, prouvent qu’il a simplement voulu signaler une analogie et

2