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COMPOSITION MATHÉMATIQUE, LIVRE I.

CHAPITRE  IV.

LA TERRE OCCUPE LE CENTRE DU CIEL.

De la question de la figure de la terre, si l’on passe à celle de sa situation on reconnoîtra que ce qui paroît arriver autour d’elle, ne peut paraître ainsi, qu’en la supposant au milieu du ciel, comme au centre d’une sphère. En effet, si cela n’étoit pas il faudroit, ou qu’elle fût hors de l’axe à égale distance de chaque pole ; ou que, si elle étoit dans l’axe, elle fût plus proche de l’un des pôles, ou enfin, qu’elle ne fût ni dans l’axe, ni à égale distance de l’un ou de l’autre pole.

Ce qui prouve que la première de ces trois suppositions n’est pas vraie, c’est que, si la terre étoit placée de l’un ou de l’autre côté de l’axe, ensorte que certains points de la surface terrestre fussent au-dessus ou au-dessous de cet axe, ces points n’auroient jamais d’équinoxes, s’ils avoient la sphère droite, parce qu’alors l’horizon couperoit toujours le ciel en deux parties inégales, l’une au-dessus et l’autre au-dessous de la terre. Dans la sphère oblique, ou il n’y auroit pas d’équinoxes, ou bien ils n’arriveroient pas au milieu du passage d’un tropique à l’autre, ces distances étant nécessairement inégales, dans cette hypothèse. Car ce ne seroit plus le cercle équinoxial le plus grand des cercles parallèles décrits par la révolution autour des pôles, qui seroit coupé en deux parties égales par l’horizon mais un des cercles qui lui sont parallèles, soit boréaux, soit méridionaux. Cependant, tout le monde convient unanimement

ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Δ.

ΟΤΙ ΜΕΣΗ ΤΟΥ ΟΥΡΑΝΟΥ ΕΣΤΙΝ Η ΓΗ.

ΤΟΥΤΟΥ δὲ θεωρηθέντος, εἴ τις ἐφεξῆς καὶ περὶ τῆς θέσεως τῆς γῆς διαλάβοι, κατανοήσειεν ἂν οὕτως μόνως συντελεσθησόμενα τὰ φαινόμενα περὶ αὐτὴν, εἰ μέσην τοῦ οὐρανοῦ, καθάπερ κέντρον σφαίρας, ὑποστησαίμεθα. Τούτου γὰρ δὴ μὴ οὕτως ἔχοντος, ἔδει, ἤτοι τοῦ μὲν ἄξονος ἐκτὸς εἶναι τὴν γῆν, ἐκατέρου δὲ τῶν πόλων ἔστον ἀπέχειν, ἢ ἐπὶ τοῦ ἄξονος οὖσαν πρὸς τὸν ἕτερον τῶν πόλων παρακεχωρηκέναι, ἢ μήτε ἐπὶ τοῦ ἄξονος εἶναι, μήτε ἑκατέρου τῶν πόλων ἴσον ἀπέχειν.

Πρὸς μὲν οὐν τὴν πρώτην τῶν τριῶν θέσιν ἐκεῖνα μάχεται, ὅτι εἰ μὲν εἰς τὸ ἄνω ἢ τὸ κάτω τινῶν παρακεχωρηκύϊα νοηθείη, τούτοις ἂν συμπίπτοι, ἐπὶ μὲν ὀρθῆς τῆς σφαίρας, τὸ μηδέποτε ἰσημερίαν γίνεσθαι, εἰς ἄνισα πάντοτε διαιρουμένων ὑπὸ τοῦ ὁρίζοντος, τοῦ τε ὑπὲρ γῆν καὶ τοῦ ὑπὸ γῆν· ἐπὶ δὲ τῆς ἐγκεκλιμένης, τὸ, ἢ μὴ γίνεσθαι πάλιν ὅλως ἱσημερίαν, ἢ μὴ ἐν τῇ μεταξὺ παρόδῳ τῆς τε θερινῆς τροπῆς καὶ τῆς χειμερινῆς, ἀνίσων τῶν διαστημάτων τούτων ἐξ ἀνάγκης γινομένων, διὰ τὸ μηκέτι τὸν ἰσημερινὸν καὶ μέγιστον τῶν παραλλήλων τῶν τοῖς πόλοις τῆς περιφορᾶς γραφομένων κύκλων διχοτομεῖσθαι ὑπὸ τοῦ ὁρίζοντος, ἀλλ’ ἕνα τῶν παραλλήλων αὐτῷ, καὶ ἤτοι βορειοτέρων ἢ νοτιωτέρων. Ὡμολόγηται δέγε ὑπὸ πάντων ἁπλῶς ὅτι τὰ διαστήματα ταῦτα ἴστα τυγχάνει πανταχῆ, τῷ καὶ τὰς παρὰ