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ΜΑΘΗΜΑΤΙΚΗΣ ΣΥΝΤΑΞΕΟΣ ΒΙΒΛΙΟΝ Α.

ses habitans ensemble et à-la-fois les verroient se lever et se coucher ; si elle étoit composée de triangles, de quadrilatères ou de polygones de quelqu’autre figure, tous les habitants d’une même face plane verroient les phénomènes dans le même temps ; chose qui toutefois ne paroît pas avoir lieu. Il est certain aussi, que la terre n’est pas un cylindre dont la surface regarde le levant et le couchant, et dont les bases soient tournées vers les poles du monde, conjecture qu’on pourroit juger plus vraisemblable ; car, si cela étoit, les habitans de la surface convexe ne verroient pas perpétuellement de certaines étoiles ; mais ou elles se lèveroient et se coucheroient entièrement, ou les mêmes à égale distance les unes d’un pole, les autres de l’autre, seroient toujours invisibles pour tous. Cependant, plus nous avançons vers les ourses, plus nous découvrons d’étoiles qui ne se couchent jamais, tandis que les australes disparaissent à nos yeux dans la même proportion. Ensorte qu’il est encore évident, qu’ici, par un effet de la courbure uniforme de la terre, chaque partie fait obstacle aux parties latérales suivantes, de la même manière ; ce qui prouve que la terre a dans tous les sens une courbure sphérique (b). Enfin sur mer, si, de quelque point que ce soit, et dans toute direction quelconque, nous voguons vers des montagnes, ou d’autres lieux élevés, nous voyons ces objets comme sortir de la mer où ils étoient auparavant cachés par la courbure de la surface de l’eau.

πᾶσιν ἅμα, καὶ κατὰ τὸν αὐτὸν χρόνον, τοῖς ἐπὶ τῆς γῆς ἀνέτελλέ τε καὶ ἔδυνε· τριγώνου δὲ, ἢ τετραγώνου, ἤ τινος ἄλλου σχήματος τῶν πολυγώνων, πᾶσω ἀνάπαλιν ὁμοίως καὶ κατὰ τὸ αὐτὸ τοῖς ἐπὶ τῆς αὐτῆς εὐθείας οἰκοῦσιν, ὅπερ οὐδαμῶς φαίνεται γινόμενον. Ὅτι δὲ οὐδὲ κυλινδροειδὴς ἂν εἴη, ἵνα ἡ μὲν περιφερὴς ἐπιφάνεια πρὸς τὰς ἀνατολὰς καὶ τὰς δύσεις ᾖ τετραμμένη, τῶν δὲ ἐπιπέδων βάσεων αἱ πλευραὶ πρὸς τοὺς τοῦ κόσμου πόλους, ὅπερ ἄν τινες ὑπολάβοιεν ὡς πιθανώτερον, ἐκεσθεν δῆλον· οὐδενὲ γὰρ ἂν οὐδὲν ἀεὶ φανερὸν ἐγένετο τῶν ἄστρων, τῶν ἐπὶ, τῆς κυρτῆς ἐπιφανείας οἰκούντων, ἀλλ’ ἢ παντάπασι καὶ ἀνέτελλε καὶ ἔδυνεν, ἢ τὰ αὐτὰ καὶ τὸ ἔστον ἀφεστῶτα τῶν πόλων ἑκατέρου, πᾶσιν ἀεὶ ἀφανῆ καθίστατο. Νῦν δ’ ὅσῳ ἂν μᾶλλον πρὸς τὰς ἄρκτους παροδεύομεν, τοσούτῳ τῶν μὲν νοτιωτέρων ἄστρων ἀποκρύπτονται τὰ πλείονα, τῶν δὲ βορειοτέρων ἀναφαίνεται, ὡς δῆλον εἶναι διότι καὶ ἐνταῦθα ἡ κυρτότης τῆς γῆς, καὶ τὰς, ἐπὶ τὰ πλάγια μέρη, ἀπιπροσθήσεις ἀναλόγως ποιοιυμένη, πανταχόθεν τὸ σχῆμα τὸ σφαιροειδὲς ἀποδείκνυσι. Μετὰ τοῦ, κἂν προσπλέωμεν ὄρεσιν ἤ τισιν ὑψηλοῖς χωρίοις, ἀφ’ ἡσδήποτε γωτ'ας καὶ πρὸς ἡνδήποτε, κατὰ μικρὸν αὐτῶν αὐξόμενα τὰ μεγέθη θεωρεῖσθαι, καθάπερ ἐξ αὐτῆς τῆς θαλάττης ἀνακυπτόν· των, πρότερον δὲ καταδεδυκότων διὰ τῆν κυπτότητα τῆς τοῦ ὕδατος ἐπιφανείας.