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COMPOSITION MATHÉMATIQUE, LIVRE I.

lieux, tandis que ceux qui n’éprouvent pas les mêmes alternatives, sont toujours par-tout au-dessus de la terre ? Car il ne peut se faire que les mêmes étoiles s’allument et s’éteignent pour certains lieux, et non pour les autres. Il est bien reconnu cependant que les mêmes étoiles se lèvent et se couchent pour certaines parties de la terre, et nullement pour d’autres.

En un mot, quelqu’autre figure que la sphérique qu’on suppose au mouvement des corps célestes, il faut que les distances de la terre au ciel et à ses parties, en quelque lieu qu’elle soit, et de quelque manière qu’elle soit située, soient inégales. Dès lors, les grandeurs et les distances les astres entr’eux ne paroîtroient pas les mêmes aux mêmes personnes en chaque révolution, puisqu’elles seroient tantôt dans un plus grand éloignement, tantôt dans un moindre ; c’est pourtant ce qui ne se voit point. Car si les astres nous paroissent plus grands quand ils sont dans l’horizon, ce n’est pas qu’ils soient moins éloignés de nous, mais c’est à cause de la vapeur humide qui environne la terre entre nos yeux et les astres, comme les choses plongées dans l’eau nous y paroissent d’autant plus grandes, qu’elles y sont plus profondément enfoncées.

Une autre raison qui milite en faveur de l’idée de sphéricité, c’est que les instruments construits pour indiquer les heures, ne pourroient pas être justes, dans toute autre hypothèse que la nôtre seule ; c’est aussi que la révolution des corps célestes se faisant rapidement et sans obstacle, la figure la plus favorable

δή γε τὰ αὐτὰ, τοῖς μὲν ἀεὶ ἀναφθήσεται καὶ σβισθήσεται, τοῖς δὲ, οὐδὲν οὐδέποτε τούτων πείσεται, παντάπασιν ἐναργοῦς ὄντος τοῦ τοὺς αὐτοὺς ἀστέρας, παρὰ μὲν τισιν, ἀνατέλλειν τε καὶ δύνειν, παρ’ ἄλλοις δὲ, μηδέτερον.

Συνελόντι δ’ εἰπεῖν κἂν ὁποῖόν τις ἄλλο σχῆμα τῆς τῶν οὐρανίων φορᾶς ὑπόθηται, πλὴν τοῦ σφαιροειδοῦς, ἀνίσους ἀνάγκη γίγνεσθαι τὰς ἀπὸ τῆς γῆς· ἐπὶ τὰ μέρη τῶν μετεώρων ἀποστάσεις, ὅπου ἂν αὐτὴ καὶ ὡς ἂν ὑποκέηται, ὥστε ὀφείλειν καὶ τά τε μεγέθη καὶ τὰ πρὸς ἀλλήλους διαστήματα τῶν ἀστέρων ἄνισα φαίνεσθαι τοῖς αὐτοῖς, καθ’ ἑκάστην περιφορὰν, ὡς ἂν ποτὲ μὲν ἐπὶ μείζονος, ποτὲ δ’ ἐπὶ ἥττονος γιγνόμενα διαστήματος, ὅπερ οὐχ ὁρῶται συμβαῖνον. Ἀλλὰ γὰρ καὶ τὸ πρὸς τοῖς ὁρίζουσι μείζονα τὰ μεγέθη φαίνεσθαι οὐχ ἡ ἀπόστασις ἑλάττων οὖσα ποιεῖ, ἀλλ’ ἡ τοῦ ὑγροῦ τοῦ περιέχοντος τὴν γῆν ἀναθυμέασις μεταξὺ τῆς τε ὄψεως ἡμῶν καὶ αὐτῶν γιγνομένη, καθάπερ καὶ τὰ εἰς ὕδωρ ἐμβληθέντα μείζονα φαίνεται, καὶ ὅσῳ ἂν κατωτέρω χωρῇ, τοσούτῳ μείζονα.

Προσάγει δ’ εἰς τὴν σφαιρικὴν ἔννοιαν καὶ τὰ τοιαῦτα· τότε μὴ δύνασθαι κατ’ ἄλλην ὑπόθεσιν τὰς τῶν ὡροσκαπίων κατασκενὰς συμβωνεῖν ἢ μόνην ταύτην· καὶ ὅτε τῆς τῶν οὐρανίων φορᾶς ἀκωλύτου τε καὶ εὐκινητοτάτης ἁπάσης οὔσης, καὶ τῶν σχημάτων εὐκινητότατον ὑπάρχει, τῶν μὲν ἐπιπέδων, τὸ κυκλικὸν, τῶν