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ΜΑΘΗΜΑΤΙΚΗΣ ΣΥΝΤΑΞΕΟΣ ΒΙΒΛΙΟΝ Α.

rences se trouvant absolument contraires à toute autre opinion.

Car, supposons que le mouvement des astres se fasse en ligne droite et sans fin, comme quelques-uns l’ont cru ; quel sera le moyen que l’on imaginera pour expliquer comment il se fit que ces astres reparoissent tous les jours aux lieux où ils ont paru commencer à se mouvoir ? Comment pourraient-ils y retourner s’ils alloient à l’infini, et toujours dans une même direction ? Ou bien, s’ils revenoient sur leurs pas, comment le feroient-ils, sans être apperçus ? Ou comment ne disparoitroient-ils pas en diminuant insensiblement de grandeur ? Ne nous paroissent-ils pas, au contraire, plus grands à l’instant où ils vont disparoître, et ne sont-ils pas couverts peu-à-peu et comme coupés par la surface de la terre ? Il seroit absurde de soutenir que les astres s’allument en sortant de la terre, et qu’ils s’éteignent ensuite en y rentrant. Car, si l’on accordoit qu’un si bel ordre, tant dans les grandeurs et les quantités, que dans les distances, les lieux et les temps, se maintient par hazard, tel que nous le voyons constamment ; si l’on admettoit qu’une partie de la terre a la vertu d’allumer, et une autre celle d’éteindre ; et surtout que la même partie allume pour certaines nations et éteint pour d’autres, et que les mêmes astres sont allumés ou éteints pour les unes, mais pas encore pour les autres ; si, dis-je, on accordoit des choses aussi ridicules ; qu’aurions-nous à dire quant aux étoiles toujours visibles qui ne se lèvent et ne se couchent jamais ? ou, pour quelle raison, les astres qui s’allument et s’éteignent ne se lèvent et ne se couchent-ils pas pour tous les

πάντων ἁπλῶς τῶν φαινομένων ταῖς ἑτεροδόξοις ἐννοίαις ἀντιμαρτυρούντων.

Φέρε γὰρ, εἴ τις ὑπόθοιτο τὴν τῶν ἀστίρων φορὰν ἐπ' εὐθείας γινομένην ἐπ' ἄπειρον φέρεσθαι, καθάπερ τισὶν ἔδοξε, τίς ἂν ἐπινοηθείη τρόπος, καθ' ὂν ἀπὸ τῆς αὐτῆς ἀρχῆς ἕκαστα καθ' ἡμέραν φερόμενα θεωρηθήσεταις; πῶς γὰρ ἀνακάμπτειν ἠδύνατο τὰ ἄστρα, ἐπ' ἄπειρον ὁρμώμενα; ἢ πῶς ἀνακάμπτοντα οὐκ ἐφαίνετο; ἢ πῶς οὐχὶ, κατ' ὀλίγον μειουμένον τῶν μεγεθῶν, ἠφανίζοτο; τούναντίον δὲ μείζονα μὲν ὁρώμενα πρὸς αὐτοῖς τοῖς ἀφανισμοῖς, κατὰ μικρὸν δὲ ἐπιπροθούμενα καὶ ὥσπερ ἀποτεμνόμενα τῇ τῆς γῆς ἐπιφανείᾳ; Αλλὰ μὴν καὶ τὸ ἀνάπτεσθαί τε αὐτὰ ἐκ τῆς γῆς, καὶ πάλιν εἰς ταύτην ἀποσβίννυσθαι, τῶν ἀλογωτάτων οὖν φανείη παντελῶς. Ινα γάρ τις συγχωρήσῃ τὴν τοσαύτην τάξιν ἔν τε τοῖς μεγέθεσι καὶ ταῖς ποσότησιν αὐτῶν, ἔτι δὲ διαστήμασι καὶ τόποις καὶ χρόνοις οὕτως εἰκῆ καὶ ὡς ἔτυχεν ἀποτελεῖσθαι, καὶ τόδε μὲν πᾶν τὸ μέρος τῆς γῆς ἀναπτικὴν ἔχειν φύσιν, τόδε δὲ σβεστικὴν· μᾶλλον δὲ τὸ αὐτὸ, τοῖς μὲν ἀνάπτειν, τοῖς δὲ σβεννύναι, καὶ τῶν ἄστρων τὰ αὐτὰ τοῖς μὲν ἤδη ἀνημμένα ἢ ἐσβεμένα τυγχάνειν, τοῖς δὲ μηδέπω· εἴ τις, φημὶ, ταῦτα πάντα συγχωρήσειεν οὕτως ὄντα γελοῖα, τί ἂν περὶ τῶν ἀεὶ φανερῶν ἔχοιμεν εἰπεῖν, τῶν μήτε ἀνατελλόντων μήτε δυνόντων; ἢ διὰ ποίαν αἰτίαν, οὐχὶ τὰ μὲν ἀναπτόμενα καὶ σβιπόμενα πανταχῆ καὶ ἀνατέλλει καὶ δύνει, τὰ δὲ μὴ πάσχοντα τοῦτο, πανταχῆ ἐστὶν ἀεὶ ὑπὲρ γῆς οὐ γὰρ