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iv
PRÉFACE.

espère que ni lui ni Archimède ne se sont pas trompés d’un quart de jour. Je renvoie l’éclaircissement de ce passage, à la note où je le discute. Et pour achever de montrer combien peu ces deux versions s’accordent non seulement entr’elles, mais encore chacune avec elle-même : la seconde nomme d’abord Domitien l’empereur qu’elle nomme ensuite Adrien, dans l’équinoxe de l’an 17 de ce prince, liv. III, ch. 8 ; et la première présente (ch. 2) la répétition et tout-à-la-fois la contrariété suivante : « Nos quoque jam invenimus equalitatem vernalem in anno 473 post mortem Alexandri… deinde post mortem Alexandri in 463 anno consideravimus equalitatem vernalem… ». L’une de ces phrases bien différente de l’autre, ne se trouve nullement dans le grec manuscrit ou imprimé de Ptolémée. Elle détruit même les raisonnemens de cet auteur, qui dans tout ce passage ne parle que d’après l’équinoxe vernal de l’an 463, et non d’après celui de l’an 473 depuis la mort d’Alexandre ; il faudroit, si l’on admettait cette dernière leçon, changer tous les calculs subséquens, et pour cela renverser toute la construction de Ptolémée. Plus bas, dans la même page, je trouve : « Secundum vero quod dixerunt Midan et Attamin, est longitudo temporis anni 365 dies et quarta et una pars 76 partium et medietas diei unius ». Ce n’est pas là ce qu’Hipparque fait dire à Méton et Euctémon, dans le texte grec de Ptolémée, mais bien que la longueur de l’année est selon ces astronomes, de 365 jours un quart et un soixante-seizième de jour. Il n’y a rien qui autorise à joindre à cette quantité la moitié de jour que cette première version y ajoute. La seconde version commet une faute bien plus grave encore dans ce passage « Secundùm Mentonem Euctemonemque spatium anni 365 dies quartam solùm », dit-elle, sans parler du soixante-seizième de jour, ajouté par ces deux astronomes dans le grec de Ptolémée. À la fin du chapitre 1 du livre IV, au sujet des lieux de la lune éclipsée, la première s’exprime en ces termes : « Et dico quod non convenit in inquisitione locorum lunæ verorum operatio considerationum eclypsium solarium ». Le grec ne parle nullement d’éclipses du soleil en cet endroit ; il dit seulement que dans les éclipses de lune, ses lieux vrais sont ceux mêmes où elle est éclipsée, à l’opposite du soleil. Dans la seconde version, on lit : « Aliis quidem observationibus in quibus visu observantium stellarum loca capiuntur non esse utendum asserimus, solis autem ipsius lunæ defectibus, quoniam nihil ad deprehensionem locorum visus in ipsis conducit ». On ne trouve pas dans le grec un seul mot qui réponde à celui d’étoiles que l’on voit ici, et qui n’est nullement nécessaire. Dans la première, à la fin du cinquième chapitre de ce quatrième livre, on lit : « ergo ldb reliqùus erit quatuor partes et 20 minuta, et ipse est cui subtenditur arcus orbis signorum qui minuitur ex cursu medio in longitudine : diversitatis quæ est arcus ab orbis revolventis ». Et dans la seconde, Erit ergo reliquus angulus LBD sui subtendit arcum a medio longitudinis motu auferendum propter inæqualitatem quæ fit penes LB arcum epicycli reliquorum angulorum, 4 20′ ». Le texte grec de ce passage, dit littéralement « Donc l’angle restant LBD qui soutend l’arc de l’écliptique, retranché du mouvement moyen en longitude, à cause de l’anomalie dans l’arc LB de l’épicycle, sera de 4d 20′ ». Enfin la première version se trahit elle-même liv. IV, ch. 6, où elle dit que 6d 44′ 30″ et 150d 26′ font 157d 11′, fausseté qui prouve celle des nombres qu’elle a donnée pour valeurs à l’arc et à la corde GE. Et