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COMPOSITION MATHÉMATIQUE, LIVRE I.

CHAPITRE  VII.

IL Y A DANS LE CIEL DEUX PREMIERS MOUVEMENS DIFFÉRENS.

Ces hypothèses qu’il nous suffira d’avoir exposées sommairement, étoient un préliminaire indispensable pour les détails où nous allons entrer, et nous serviront pour les conséquences que nous en tirerons. Elles seront d’ailleurs confirmées par leur accord avec les phénomènes qui seront démontrés dans la suite. Il faut pourtant encore poser en principe que le ciel a deux mouvemens différens, l’un par lequel tout est emporté d’orient en occident dans des cercles parallèles entr’eux, décrits semblablement et avec une vitesse égale autour des pôles de la sphère qui fait cette révolution uniformément. Le plus grand de ces cercles est celui qu’on appelle cercle équinoxial (équateur) ; parce qu’il est le seul qui soit coupé en deux moitiés par l’horizon qui est un autre grand cercle de la sphère, et parce qu’il rend sensiblement pour toute la terre le jour égal à la nuit, quand le soleil le parcourt. L’autre mouvement est celui en

ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ Ζ.

ΟΤΙ ΔΥΟ ΔΙΑΦΟΡΑΙ ΤΩΝ ΠΡΩΤΩΝ ΚΙΝΗΧΕΩΝ ΕΙΣΙΝ ΕΝ Τῼ ΟΥΡΑΝῼ.

ΤΑΓΓΑΣ μὲν δὴ τὰς ὑποθέσεις ἀναγκαίως προλαμβανομένας εἰς τὰς κατὰ μέρος παραδόσεις, καὶ τὰς ταύταις ἀκολουθούσας, ἀρκέσει καὶ μέχρι τῶν τοσούτων ὡς ἐν κεφαλαίοις ὑποτετυπώσθαι, βιβαιωθησομένας τε καὶ ἐπιμαρτυρηθησομένας τέλεον ἐξ αὐτῆς τῆς τῶν ἀκολούθως καὶ ἐφεξῆς ἀποδεικθησομένων πρὸς τὰ φαινόμενα συμφωνίας. Πρὸς δὲ τούτοις ἔτι κἀκεῖνο τῶν καθόλου τις ἂν ἡγήσαιτο δικαίως προλαβεῖν ὅτε δύο διαφοραὶ τῶν πρώτων κινήσεών εἰσιν ἐν τῷ οὐρανῷ· μία μὲν ὑφ’ ἦς φέρεται πάντα ἀπὸ ἀνατολῶν ἐπὶ δυσμὰς, ἀεὶ ὡσαύτως καὶ ἱσοταχῶς ποιουμένης τὴν περιαγωγὴν κατὰ παραλλήλων ἀλλήλοις κύκλων, τῶν γραφομένων δηλονότι τοῖς ταύτης τῆς πάντα ὁμαλῶς περιαγούσης. σφαίρας πόλοις, ὦν ὁ μέγιστος κύκλος ἰσημερυὸς καλεῖται, διὰ τὰ μόνον αὐτὸν ὑπὸ μεγιστου ὄντος τοῦ ὁρίζοντος δίχα πάντοτε διαιρεῖσθαι, καὶ τὴν κατ’ αὐτὸν γιγνομένην