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ΜΑΘΗΜΑΤΙΚΗΣ ΣΥΝΤΑΞΕΟΣ ΒΙΒΛΙΟΝ Α.

mais ces gens-là ne sentent pas combien, sous le rapport de ce qui se passe autour de nous et dans l’air, leur opinion est ridicule. Car, si nous leur accordions que les choses les plus légères et composées de parties les plus subtiles ne se meuvent point, ce qui serait contre nature, ou ne se meuvent pas autrement que les corps de nature contraire, tandis que ceux qui sont dans l’air, se meuvent si visiblement, avec plus de vitesse que ceux qui sont plus terrestres ; si nous leur accordions que les choses les plus compactes et tes plus pesantes ont un mouvement propre, rapide et constant, tandis qu’il est pourtant vrai qu’elles n’obéissent qu’avec peine aux impulsions qui leur sont données ; ils seraient obligés d’avouer que la terre, par sa révolution, aurait un mouvement plus rapide qu’aucun de ceux qui ont lieu autour d’elle, puisqu’elle ferait un si grand circuit en si peu de temps. Les corps qui ne seraient pas appuyée sur elle, paroîtroient donc toujours avoir un mouvement contraire au sien ; et, ni les nuées, ni aucun des corps lancés, ou des animaux qui volent, ne paraîtraient aller vers l’orient car la terre les précéderait toujours dans cette direction, et anticiperait sur eux par son mouvement vers l’orient ; ensorte qu’ils paraîtroient tous, elle seule exceptée, reculer en arrière vers l’occident.

S’ils disoient que l’atmosphère est emportée par la terre avec la même vitesse que celle-ci dans sa révolution, il n’en serait pas moins vrai que les corps qui y sont contenus, n’auraient pas la même vitesse. Ou s’ils en étoient entraînés comme ne faisant qu’un corps avec l’air, on n’en verroit aucun procéder ni suivre mais tous paroîtroient stationnaires ; et, soit qu’ils volassent ou qu’ils fussent lancés, aucun n’avanceroit ou ne s’écarteroit jamais ; c’est pourtant ce que nous voyons arriver, comme si le mouvement de la terre ne devoit leur causer ni retard ni accélération.

περὶ ἡμᾶς αὐτοὺς καὶ τοὺ ἀέρα συμπτωμάτων, καὶ πάνυ ἂν γελοιότατον ὀφθείη τὸ τοιοῦτον. Ἵνα γὰρ συγχωρήσωμεν αὐτοῖς, τὸ παρὰ φύσιν, οὕτως τὰ μὲν λεπτομερέστατα καὶ κουφότατα ἢ μηδόλως κινεῖσθαι ἢ ἀδιαφόρως τοῖς τῆς ἐναντίας φύσεως, τῶν γε περὶ τὸν ἀέρα, καὶ ἧττον λεπτομερῶν, ἐναγρῶς οὕτως ταχυτέρας τῶν γεωδεστέρων πάντων φορὰς ποιουμένων· τὰ δὲ παχυμερέστατα καὶ βαρύτατα κίνησιν ἰδίαν ὀξεῖαν οὕτως καὶ ὁμαλὴν ποιεῖσθαι, τῶν γεωδῶν πάλιν ὁμολογουμένως μηδὲ πρὸς τὴν ὑπ’ ἄλλων κίνησιν ἐπιτηδείως ἐνίοτε ἐχόντων· ἀλλ’ οὖν ὁμολογήσαιεν ἂν σφοδροτάτην τὴν στροφὴν τῆς γῆς γίγνεσθαι ἁπασῶν ἁπλῶς τῶν περὶ αὐτὴν κινήσεων, ὡσὰν τοσαύτην ἐν βραχεῖ χρόνῳ ποιοιυμένην ἀποκατάστασιν, ὥστε πάντα ἂν τὰ μὴ βιβηκότα ἐπ’ αὐτῆς μίαν ἀεὶ τὴν ἐναντίαν τῇ γῇ κίνησιν ἐφαίνετο ποιούμενα, καὶ οὔτ’ ἂν νέφος ποτὲ ἐδείκνυτο παροδεῦον πρὸς ἀνατολὰς, οὔτε ἄλλο τι τῶν ἱπταμένων ἢ βαλλομένων, φθανούσης ἀεὶ πάντα τῆς γῆς καὶ προλαμβανούσης τὴν πρὸς ἀνατολὰς κίνησιν, ὥστε τὰ λοιπὰ πάντα εἰς τὰ πρὸς δυσμὰς καὶ ὑπολειπόμενα δοκεῖν παραχωρεῖν.

Εἰ γὰρ καὶ τὸν ἀέρα φήσαιεν αὐτῇ συμπεριάγεσθαι κατὰ τὰ αὐτὰ καὶ ἰσοταχῶς, οὐδὲν ἧττον τὰ κατ’ αὐτὸν γινόμενα συγκρίματα πάντοτε ἄν ἐδόκει τῆς συναμφοτέρων κινήσεως ὑπολείπεσθαι· ἢ εἴπερ καὶ αὐτὰ ὥσπερ ἡνωμένα τῷ ἀέρι συμπεριήγετο, οὐκέτ’ ἂν οὐδέτερα, οὔτε προηγούμενα, οὔτε ὑπολεπόμενα ἐφαίνετο, μένοντα δὲ ἀεὶ καὶ μήτε ἐν ταῖς πτήσεσι, πήτε ἐ ταῖς βολαῖς ποιύμενά τινα πλάνην ἢ μετάβασιν, ἅπερ ἅπαντα οὕτως ἐναγρῶς ὁρῶμεν ἀποτελούμενα, ὡς μηδὲ βραδυτῆτός τινος ὅλως ἢ ταχυτῆτος αὐτοῖς ἀπὸ τοῦ μὴ ἐστάναι· τὴν γῆν παρακολουθούσης.