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terres de soleil et de sommeil

VII

Vers la fin du mois de janvier, nous arrivions au village de Bandzaï. Il faisait une belle chaleur et tout dansait sous la lumière méridienne, qui descendait du ciel, verticalement. Avant d’atteindre Bandzaï, nous avions traversé d’immenses champs de mil, tout rasés, car c’est la saison sèche, où l’on vit sur le grain amassé pendant les pluies dans les grands paniers et les jarres en terre cuite. Puis une grande étendue morne et silencieuse, semblable à ces clairières de nos bois de France, où les bûcherons entassent le bois coupé et construisent leurs petites huttes… Une ferme, puis, quelques centaines de mètres plus loin, une autre ferme…