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terres de soleil et de sommeil

III

Le bagage de Sama : une natte roulée, un petit arc, un carquois en paille tressée et une petite cithare à deux cordes faite avec une vieille calebasse.

Sanaa laisserait bien sa natte et son arc et ses flèches pour conserver ce petit « bandjo » qui lui rappelle Beylou, son village, perdu dans la verdure, là-bas. Car Sama n’est pas très guerrier, et il aime son pays. Que lui importent les Boums, les Lakas ? Ce sont des sauvages, dit-il. Il ne les connaît pas et ne veut pas les connaître. Seulement il me parle de Beylou qui est puissant et possède beaucoup de femmes, beaucoup de cabris. Rien ne l’étonné et jamais