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terres de soleil et de sommeil

I

SAMA

Au Nord de Ouantonou.

Comme le soleil déclinait, la terre devint plus noire. Je m’aperçus que des roches faisaient de fantastiques créneaux sur la colline où nous venions de nous arrêter pour y passer la nuit. Et de grosses outardes se mirent à tournoyer au-dessus de nous, en poussant de longs cris de détresse. Nous avions marché toute la journée. A midi, nous avions rencontré le Lim. La rivière bondissait entre de hautes collines et l’on entendait des bruits de cascades. Puis nous étions repartis vers le Nord-Ouest, dans l’espoir de trouver des hommes, enfin,