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terres de soleil et de sommeil

Sasa danguelguelé kongo ;
kongo me guiongnan na toua ;
kossou ba bem’na,
bem’na ya dannda.
A ! a ! alito !
A ! a ! alito !
Qua bouné lā lā tè....
Qua beuné couà couà si....

« Voyons, qu’as-tu dans la tête ? — Tête mauvaise n’est pas pour la maison. — Dormir, tu ne veux pas, enfant ; être promené, tu ne veux pas. — Ah ! ah ! il faut dormir ! — Ah ! ah ! Il faut dormir ! — Maintenant, tu ne dors pas... — Maintenant, tu es sage[1]... »

Nous n’insisterons pas sur la science vraiment parfaite de ce petit poème kaka. Il y a beaucoup d’habileté dans cette répétition des

  1. 1. Ces deux vers, intraduisibles en français, disent les états divers que traverse l’enfant. « Maintenant, il ne dort pas... Et puis, voilà qu’il se met à dormir. » La mère suit les mouvements de l’enfant et les envisage tous dans le présent. Un Baya dirait, avec la même transposition : « Maintenant je chante, maintenant je ne chante plus. » C’est-à-dire : « J’ai fini déchanter. »