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terres de soleil et de sommeil

La fatigue de vivre, qu’il fallait fuir, s’augmentera de toute la fatigue de ces paysages de mort entrevus. De ne pouvoir s’entretenir familièrement avec tout cela qui nous est étranger et lointain, nous connaîtrons des inquiétudes nouvelles. De trop vivre parmi tout cela qui est sans passé, nous apprendrons que rien n’est, sinon la minute ailée dont le pas sage nous laisse, avec un peu d’insouciance stoïque, un infini de détresse…