Page:Psichari - Terres de soleil et de sommeil (1917).djvu/35

Cette page n’a pas encore été corrigée

= TERRES

DE

SOLEIL ET DE SOMMEIL =

I

LE SOURIRE DE L’AFRIQUE

Je dois confesser que pendant le temps que je passai en Afrique, le désordre de mes sensations fut extrême. Je n’arrivai point dès le début à donner un sens à cette terre vénérable.

Le 15 septembre 1906, mon chef et ses compagnons débarquaient à Matadi, au fond de l’estuaire du Congo. Quelques jours après, nous naviguions sur le vapeur Valérie qui devait nous conduire, en remontant le Congo et la Sangha, jusqu’au village de Nola. Je son-

1