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et les plus purs élans. Pour moi, elles m’ont conduit dans des sentiers nouveaux, vers de la beauté et de la noblesse.

Les pages qui suivent ne disent rien du grand labeur que vous venez d’accomplir dans ce dernier voyage. Modestement et patiemment, vous avez pénétré de vierges latitudes ; pendant des mois, vous avez marché sous des cieux nouveaux, sur ce petit carré blanc qui figurait avant vous sur nos cartes entre le Logone et le Chari ; modestement et patiemment, vous avez ouvré pour cette Afrique que vous servez depuis si longtemps comme une maîtresse blandicieuse et chère. Ces travaux, le public les connaîtra un jour ; mais seuls vos compagnons sauront votre sérénité courageuse dans les heures troubles de là-bas, et la souriante bonté qui ne vous quitta point pendant ce dur parcours.

Ces essais ne veulent que donner quelques aspects de la vie africaine ; leur seul mérite est d avoir été écrits avec amour. L’Afrique, vous le savez, a ses fidèles. Cette terre insigne nous