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Mon Commandant,

Les minutes les plus heureuses de la vie sont peut-être celles où l’on se souvient des voyages accomplis et des aventures lointaines. Depuis que nous avons quitté la vieille terre de l’Afrique, je ne cesse d’évoquer les horizons entrevus pendant nos dix-huit mois de marche chez les Barbares. A tous ces souvenirs, votre image est mêlée ; elle m’a sans cesse accompagné pendant que j’écrivais ce livre que je viens aujourd’hui vous prier d’accepter.

Votre nom n’y est nulle part prononce ; il devrait être écrit à toutes les pages. Autant qu’un chef, vous avez été pour moi, pendant ces longues randonnées, un père et un ami vénéré.