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terres de soleil et de sommeil

Le Vendidad (le plus vieux livre de la Perse) les désigne sous des noms divers. Il les appelle notamment « Nouby » et « Afryts ». « Nouby », nous dit M. de Gobineau[1], veut dire « l’homme de race noire ».

Quant à Afryts, il se montre en rapport très direct avec « afer » et « Africa ». M. de Gobineau décrit ces « Afryts » d’après le Vendidad. « Cette créature odieuse, dit-il[2], apparaît dans une stature qui dépasse la mesure commune du corps humain ; elle a les dents longues et saillantes. Plus tard, on a dit que ses oreilles étaient grandes et détachées de la tète ; c’est pourquoi on lui a donné le titre « d’oreilles d’éléphant » . Le portrait du nègre est complet et la ressemblance absolue. » Je ne sais si la ressemblance avec le nègre est aussi absolue que le dit M. de Gobineau. Mais ce qui est plus sérieux, c’est que les fouilles de Mésopotamie ont mis à jour des types fantastiques dans lesquels il est facile de reconnaître des noirs. Le

  1. Histoire des Perses, t. Ier, p. 16.
  2. Op. cit., tome I, page 18.