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XIV
preface.

d’un monde sans Dieu », il retrouve ici Dieu partout. Il est en Mauritanie encore, et, remis en contact avec l’Islam, il va jusqu’à déclarer cette fois que « renier la Chrétienté c’est en quelque manière renier la France ».

Et avec tout cela, ajoute-t-il dans une mélancolie touchante, je n’ai pas la foi.

Il n’a pas la foi, mais il va, de jour en jour, entrer plus avant dans les conditions requises pour la recevoir : la bonne volonté, l’humilité, la prière…

Dieu ne résiste pas à ces dispositions-là. Rentré en France à la fin de 1912, Ernest Psichari s’éclaire, il s’aperçoit bientôt que l’Église catholique a réponse à toutes les objections qui lui sont opposées et dont la plupart reposent sur d’étranges malentendus, il voit fondre une à une les difficultés qui le retenaient encore ; enfin, il fait le pas décisif en février 1913 ; et, débordant de joie de se trouver, après l’avoir tant