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terres de soleil et de sommeil

II

23 avril, Nasia. — Nasia, le joli nom pour une maîtresse que Ton aimerait ! Et que sa volupté s’accorde bien à la paresse alanguie du site !… Les noms des lieux où je suis passé me charment jusqu’à la douleur. Quelle divine musique déjà depuis Laï : Hamgar, Baikikimi, Tambaï, Bomou, Bimbal, Ngara, Bédiala ! Fleurs lointaines, perdues sur la rive dorée du fleuve, dans la plaine toute emplie du parfum des tamariniers…

La Penndé, c’est une princesse ancienne dans un salon blanc. A Nasia, j’éprouve exactement ce que je ressentais à Laï, il y a un mois : l’invincible attraction de l’eau pres-