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terres de soleil et de sommeil

PER ITER TENEBRICOSUM

I

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18 avril, Tambaï. — Depuis Laï, c’est une douceur parfumée qui enivre jusqu’à l’abolition de toute pensée. Il flotte des odeurs légères et matineuses. C’est presque un automne, mais plus clair — inattendu : ciels gris emplis de lumière mourante ; rafales furieuses de vent ; puis, calme silencieux, à peine troublé par les longs mugissements des bœufs. Les jardins du Logone ont des sourires de douceur et d’apaisement…

Ce matin, parmi des buissons et de clairs rôniers, j’ai vu un village qui semblait un