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terres de soleil et de sommeil

IV

Vers le milieu du mois de mars, c’est-à-dire une quinzaine de jours avant la première pluie, la chaleur devint excessive. L’impression de ruine et de désastre que j’avais ressentie déjà bien des fois en me promenant dans le pauvre village des Massas, elle fut alors une oppression de tous les instants, le mauvais rêve de toutes les heures. Véritablement, le soleil était tragique. Pendant les longues heures de la sieste, étendu sur les fines nattes qui sont le seul lit possible en ces régions, je connus des tristesses infiniment douces. L’action laisse après elle un peu de déboire et beaucoup de découragement.

La route que j’avais faite pour arriver à Laï