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terres de soleil et de sommeil

dans le Foutah Djalon, à l’extrémité occidentale de l’Afrique.

Plus tard, ils se répandent et se diffusent, mais cette fois-ci vers l’Est, et de nouveau les plaines du Soudan voient passer ces grands barbares, suivis de bœufs et d’esclaves innombrables, d’hommes à la peau noire et d’hommes à la peau presque blanche, tous poussés par l’étrange et merveilleuse aventure.

Ils vont dans le Macina, dans le Sokoto, puis vers le Sud, dans les montagnes de l’Adamaoua, partout où les sauvages ne les empêchent pas de passer en leur opposant d’infranchissables barrières.

Du fond des siècles, je les vois encore, ces beaux et sveltes barbares, attirés vers la Grèce invinciblement, bondissant vers la Grèce en cohortes indénombrables…

« Et nous, hors d’haleine, nous nous sommes jetés à travers le pays des Phocéens, la Doride, vers le golfe Maliaque, aux terres abreuvées des douces eaux du Sperchios, pour arriver.