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terres de soleil et de sommeil

d’intelligence. » Ici nous nous trouvons en face d’un fait précis qui nous encourage dans notre hypothèse et lui donne quelque fondement.

Mais M. de Gobineau ajoute que les taureaux et les vaches des premiers Persans leur servaient de bêtes de charge et même de montures. C’est là une particularité étrange des pays peuls. Le bœuf d’Afrique est toujours un animal de bât et un animal de selle. Comme chez les Iraniens, premiers habitants de la Perse, le bétail sert aux Foulbés moins à la consommation de la viande qu’au transport, ou à l’emploi du laitage comme base de l’alimentation.

Quant à la peinture que fait M. de Gobineau de la vie familiale des premiers Arians ou Perses, je crois y reconnaître toute la douceur et toute la gravité des Foulbés.

L’ancêtre vénéré, la femme écoutée et respectée, malgré la situation d’infériorité où la met l’Islam, les enfants aimés et soignés comme la plus belle parure de la famille, telles sont la maison foulbé et l’ancienne maison iranienne.