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terres de soleil et de sommeil

pour venir razzier les plaines fertiles du Logone.

Armés d’arcs et de flèches, montés sur leurs petits chevaux aux harnachements de cuir rouge brodés d’or fauve, ils accourent en hordes nombreuses et ramassent sur leur route les bœufs, les captifs et les femmes. Les mêmes peut-être qui avaient tant étonné Eschyle et qu’il appelait les Barbares.

On a déjà remarqué que les bœufs des Foulbés sont semblables aux races de bœufs du centre de l’Asie. On pourrait assurer que les bœufs actuels des pays peuls sont venus autrefois des plateaux asiatiques, poussés en avant par les émigrants. « La race des bêtes à corne employée par les Arians, dit M. de Gobineau[1], appartenait à l’espèce bossue que les Persans actuels nomment « bœufs du Seystan » et qui se montre sur quelques espèces de dariques et sur beaucoup de pierres gravées et de monnaies arsacides. Ce sont des animaux à forme délicate et dont l’œil est brillant

  1. Histoire des Perses, etc., t.Ier, p.34.