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terres de soleil et de sommeil

hâtent dans le soir vers les villages, les enfants tirant le pis lourd des génisses. C’est un fait digne de notre attention, de voir les Foulbés n’utiliser que très rarement la viande que pourrait leur donner le bétail et se nourrir presque exclusivement de laitage.

Ces Iraniens ne connaissaient comme arme de guerre que l’arc et la flèche. C’est là une coutume très caractéristique…

ΑΙΣΧΥΑΟΥ ΠΕΡΖΑΙ, 81-86.

Κυανοῦν δ'ὄμμασι λεύσσων
φανίου δέργμα δράκοντος,
πολύχειρ καὶ πολυναύτας
σύριόν δ'ἅρμα διώκων,
ἐπάγει δουρικλύτοις ἀν-
δράσι τοξόδαμνον Ἄρη[1].

Il me semble que j’ai vu ces hommes. Ce sont les mêmes qui chaque année quittent les landes brûlées et dévastées du Boubandjidda

  1. « Le sinistre éclair aux yeux, dragon au regard
    sanglant, aux bras nombreux, aux navires nombreux,
    monté sur son char syrien, il (Darius) précipite sur
    les hommes de la lance l’Arès à l’Arc redouté. »