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terres de soleil et de sommeil

Aryens[1]. Encore ici, il serait malhonnête d’aller des hypothèses — et celles-ci sont bien vagues — aux certitudes, ou même aux probabilités. La lecture des pages de M. de Gobineau a confirmé et rendu pour moi plus séduisante encore ma première impression de Binder.

M. de Gobineau raconte comment les Iraniens sont venus vers les plateaux de la Perse. « Les émigrants, sortis du Nord-Est, s’avançaient dans les terres qu’ils découvraient, menant avec eux leurs femmes, leurs enfants, leurs chiens et leurs troupeaux. Ils marchaient, cherchant, pour s’y établir, un lieu propre à l’agriculture, abondant en pâtis, traversé par des eaux courantes et susceptibles d’être défendu[2] insiste sur ce fait qu’ils étaient essentiellement agriculteurs. La description qu’il fait de la vie iranienne, où les logis et les jardins sont semés sur une surface de terrain indéterminée, est conforme à ce que nous voyons des villes foulbés actuelles et ne

  1. Histoire des Perses, par le comte de Gobineau, 2 vol., Paris, 1869.
  2. Ibid., p. 21, t.Ier.