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terres de soleil et de sommeil

VIII

Cette terre pétrée, primitive comme la terre elle-même, aux ornements discrets et sobres, sans excès comme sans accidents ; la vie foulbé, entrevue par delà la simplicité d’un décor évangélique, si constante, toujours si pareille à elle-même, et qui s’est déroulée sans heurts à travers les siècles, sans départs, sans arrivées, comme une immense vague de vie incessamment renouvelée, ses rêves secrets et ses extases nous préparent à recevoir de hauts enseignements.

Les nécessités de l’existence réduites au minimum, tous les actes épurés par un ascétisme supérieur, exempt de toute laideur et de tout