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VI
preface.

thèse coloniale ou anti-coloniale, seulement un court et excellent aperçu relatif aux antiques migrations des Foulbés : des impressions pariées, contradictoires même — où tout n’est pas également recommandable — et admirablement rendues.

Mais plus que ces images, beaucoup plus, ce qui intéresse visiblement cet esprit supérieur, c’est l’homme et c’est lui-même, — l’homme dans la vie primitive, « sans aucune des altérations qu’y apporte partout ailleurs notre civilisation envahissante », avec la foie de se sentir, parmi ces barbares, un dominateur, et d’y oublier « tout ce que la légende humaine a accumulé en nous de mensonges et de vanités ». Et ainsi, « par derrière nos mythes occidentaux, nous retrouvons notre énergie qui tend à l’équilibre de notre corps et à la santé parfaite. Au lieu que la nature soit une cause de trouble et un prétexte à méditation métaphysique, tout notre but est maintenant, comme il fut sans doute celui des premiers sauvages, de nous accorder avec les choses naturelles, non en les utilisant, mais en y