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mande d’abord que Jésus-Christ soit vraiment le verbe de Dieu, que l’Église soit, de toute certitude, la gardienne infaillible de la vérité… »

Ici, je ne peux que renvoyer le lecteur au texte lui-même. Les pages où Ernest Psichari raconte le dialogue de son Maxence, de lui-même, avec Dieu dans le désert, rappellent par leur éloquence et leur pathétique le célèbre Mystère de Jésus. Elles sont, à mon jugement, parmi les plus belles dont puisse s’enorgueillir notre littérature mystique. N’y cherchez pas plus de raisonnements abstraits, de dialectique, d’exégèse que dans le quatrième livre de l’Imitation. La vérité que cherche Maxence n’est pas une vérité d’école. Elle ne s’apprend ni dans les bibliothèques ni dans les laboratoires. C’est une vérité vivante, qu’il faut sentir en même temps qu’on la comprend. C’est un rapport de l’Âme et de l’éternelle