ce puits qu’il fallait atteindre. Enfin, dans la lutte géante avec le sable, il a vaincu, il a touché la source tant convoitée, il va revivre ! Mais non, il est trop tard ! C’est le désert maudit qui le prendra !
Et voici que Maxence, debout dans l’air irrespirable, et les bras étendus, le contemple : « Ô terre de mort ! gémit-il. — Peuple esclave ! Race de douleur ! » Puis, se tournant vers l’Arabe : « Allons ! Quittons ce lieu. Je veux être à Ouaddan avant que le soleil soit tombé. »
… Dans les palmiers de Ouaddan, l’ombre est humaine et douce. Maxence voudrait y reposer, y reposer jusqu’à la mort. Mais une flèche dure l’a transpercé, la pointe aiguë de la pitié l’a blessé. Il reste immensément dressé au-dessus de la peine du monde, la bouche amère, les yeux fixés dans sa douleur. Aussi loin que son regard s’étende, il ne voit que la