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se signent, et qu’ils s’avancent avec franchise jusqu’au plus profond de la nef, car ils ont vu dans l’ombre trembler la petite lampe qui ne s’éteindra pas. Ô mystère ! Ils ne sont pas seuls, le Bien-Aimé est là, au milieu d’eux, Jésus est là, non point en image ou en symbole, mais dans son corps et dans sa chair, le Maître est là, réellement présent, qui les a reconnus et qu’ils ont reconnu. Il est là, dans l’hostie vivante, le même qui est ressuscité le troisième jour et qui est monté aux cieux où Il est assis à la droite du Père. C’est le Dieu vivant que Maxence adorera, c’est le Dieu de sa délivrance et de son amour, c’est le Dieu de son introduction dans la vie.


Maxence a le désir d’une nourriture substantielle. C’est ce pain qu’il demande. C’est de cette vérité qu’il veut se saouler. Car pour lui, il n’est pas d’autre chemin