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des hommes… » J’ai tenu à citer ce quadro comme un échantillon de la manière de l’écrivain, de son coloris si pittoresque et si vrai. On comprendra tout de suite l’originalité singulière du roman, si j’ajoute que ce Voyage est aussi le pèlerinage d’une pensée, la randonnée à travers ses propres idées d’un esprit à la recherche d’une certitude, d’une conscience en quête d’une règle surnaturelle, d’un cœur en tourment de Dieu et de l’Église. Vous tournez quelques pages, et vous rencontrez, écrites de cette même plume de soldat impressionniste, des phrases comme celles-ci : « Pourquoi donc, si Maxence est un soldat de fidélité, pourquoi tant d’abandons qu’il a consentis ? Tant de reniements dont il est coupable ? Pourquoi, s’il déteste le progrès, rejette-t-il Rome, qui est la pierre de toute fidélité ? Et s’il regarde l’épée immuable avec amour, pourquoi donc détourne-