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toute l’histoire humaine, qu’elle fermait le cycle, qu’elle disait tout, depuis la naissance de l’homme jusqu’à sa mort et jusqu’à l’avènement définitif de Jésus dans la gloire, — histoire qui a été dans le temps par l’humanité de Jésus et qui est en dehors de tous les temps par sa divinité. Là il se sentait dans le centre, dans l’unique articulation du monde, au nœud même du drame, entre la chute et le Jugement. Tout est arrêté, tout est clos, les comptes sont faits et bien faits. La justice s’achève dans la miséricorde. À l’homme, il faut Dieu : Jésus le donne en se donnant. À l’humanité sainte, il faut la sainteté : Jésus la donne en paraissant. Toute continuité est rétablie. Jésus est l’équilibre du monde. Il est l’accomplissement de tout ce qui est humain et de tout ce qui est divin. Il est l’anneau qui manquait, l’anneau de l’ancienne et de la nouvelle alliance. Il est la rencontre