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ment des saisons, certes, Il est venu parmi nous, mais Il ne nous a pas convertis. Des hommes ont vu le tombeau de Lazare ouvert, et ils ne sont pas rendus. Des hommes ont vu Dieu, et ils n’ont pas cru ! Et certes, Il a multiplié les pains et Il a donné à manger aux multitudes. Mais quand Il a dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui », ses disciples ont haussé les épaules, et ils se sont détournés de Lui, disant : « Cette parole est bien dure, et qui peut l’écouter ? » Ô mon Dieu, ceux qui ont bu vos paroles, ceux qui ont touché votre robe, ceux qui, en un jour réel, entre un matin et un soir, ont entendu dans le temps ces paroles-là, ils n’ont pas été enchaînés, et ils se sont retirés de Vous, qui disiez ces mots seuls qui ne passeront jamais ! Des hommes ont vu le Corps divin qui allait ressusciter dans la gloire et remonter au ciel pour l’éternité,