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qui fût vrai. Et la jouissance était la divinité de ce carrefour, la jouissance acharnée, la jouissance plein la gueule, jusqu’à étouffer, par devoir…

« J’aime, dit Dieu, la maison qui est en ordre. J’aime que toute chose soit en sa place et je n’entrerai pas sous ce toit, avant que tout n’y ait été préparé pour ma venue. Un homme, dit mon Fils, fit un grand souper et invita de nombreux convives. Et à l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux invités de venir, parce que tout était prêt. — Mais dit-on à l’hôte de venir avant que tout ne soit prêt ? »

Quia parata sunt omnia… Maxence, les larmes aux yeux, entrevoit ce juste, qui est simple et vrai devant son Dieu. Rien n’est caché en cet homme. Il n’est point une heure de sa vie qui soit impure, parce que son Maître l’a reconnu et qu’il l’a fait sortir des langueurs du