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sueur humaine, et l’huile intérieure dans les jointures des membres. N’importe ! on partira. Maxence ne peut plus attendre. C’est une grande affaire qui l’appelle là-bas. Debout, les amis ! Suivez cet homme que ronge un amer souci, et ne vous plaignez pas ! Si vous saviez la flamme qui dévore sa poitrine, c’est de lui et non de vous que vous auriez pitié !

On marche, on marche longtemps… La nuit se passe… On marche toujours… Le soleil de nouveau jaillit de la terre lointaine… Mais des arbres apparaissent. Une molle dépression a rompu la monotonie du désert. De très vieilles ruines sont à la lisière d’un bois. Est-ce un rêve ou bien l’un de ces mirages qui déçoivent si souvent les coureurs des sables ? Non, Maxence est simplement à Douerat, où ses chameaux pourront à l’aise remplir leur panse et boire, plu-