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beaux royaumes de l’Intelligence, qui ne souffrez que les âmes transparentes des saints, belles régions que ne connaîtront même point ceux qui sont purs et sages selon le monde, et qui ne voulez que les purs et les sages selon le Ciel, jardins sublimes dont les bons sont chassés et qui n’accueillent que les parfaits, heureux sont les hommes qui vous ont aperçus de cette vallée profonde où nous pleurons, heureux et bienheureux, ceux qui vous ont désirés dans l’innocence et dans la force de leur âge !

Maxence à cette heure le savait : il y a une hiérarchie entre les âmes. Et d’abord il y a des pensées viles — pour les cœurs mauvais. Et puis il y a des pensées belles, mais faciles, il y a de pauvres, de misérables satisfactions spirituelles pour ces cœurs qui ignorent profondément le mal, mais ne se nourrissent que de vertus ordinaires. Mais quels sont ceux-ci qui