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cerait plus, si le Maître ne venait à lui et ne lui disait : « Lève-toi et marche ! »

Considérons pourtant cet homme, en plein désert, avec son travail humain et l’accomplissement de sa mission sur la terre. Il a la charge d’imposer la France partout où il passe. À chaque jour de sa vie, il engage le nom français. Toute défaillance lui est interdite. Il a le devoir de vaincre, il a l’obligation de réussir. Ce n’est pas un rêveur, c’est un homme de réalités. Il est l’artisan de la souveraineté française. Cette tâche lui a été mesurée, d’être avec les hommes, pour la paix ou pour la guerre, afin que les bons rentrent dans son amitié et que les mauvais soient châtiés. Toute la trame de sa vie tend à lui donner une magnifique idée de l’effort humain.


Maxence est depuis quelques jours dans le Tassarat, quand il apprend par