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ne portât son fruit, qui ne fût lourde de quelque méditation ou de quelque fructueux travail. Et rien en effet ne venait troubler cet admirable déroulement de vie intérieure que l’Afrique réserve à ses élus.


Comme la colonne n’était plus qu’à quelques étapes d’Atar, les pensées de Maxence prirent un cours nouveau. L’on s’était arrêté à Djouali, à Chommat, à Tifoujar, — lieux obscurs et tous marqués, pourtant, de quelques gouttes de sang français. Enfin, dans les premiers jours de mars, on arriva aux dunes d’Amatil, où l’on dressa les tentes pour quelques jours. C’est dans ces dunes que, les 30 et 31 décembre 1908, les disciples de Ma el Aïnin, inquiets de notre marche vers l’Adrar, donnèrent contre nos troupes leur premier effort sérieux.

Dans la splendeur véhémente de midi,