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Christineaux effrayés, rebroussèrent chemin. Parvenus à la rivière Éturgeon, ils passèrent 14 jours à faire des provisions. Ils firent sécher près d’un million d’eturgeons. Le reste du voyage se fit sans incident remarquable.

Ils arrivèrent à Montréal dans l’été 1664.


EXPÉDITIONS MARITIMES.

À la Baie d’Hudson.



Malgré le succès de leur expédition, Radisson et des Groseilliers furent très mal accueillis par le gouverneur. Il ne pouvait leur pardonner, d’avoir désobéi à ses ordres et de lui avoir refusé une part des profits. Pour s’en venger, il les rançonna du mieux qu’il pût. Il leur fit payer, entr’autres choses, $2000 pour la construction d’un fort à Trois-Rivières. Cette somme constituait près du tiers, du revenu net de leur voyage.

Cependant, ils ne se découragèrent pas pour cela. Ils formèrent le projet, de se rendre à la Baie d’Hudson, par mer. Ils s’adressèrent à plusieurs marchands de Québec, dans le but d’organiser une société. Comme les négociations n’avançaient pas à leur gré, des Groseilliers passa en France, pour demander la restitution des argents, que le gouverneur leur avait enlevée.

Il fut bien reçu à la cour, mais on se contenta de le payer en belles paroles.

Il se hâta de revenir en Canada.

À peine de retour, il partit de Québec, avec Radisson (1664) sur un petit navire.

Ils n’avaient avec eux que sept matelots. Nous ignorons si ce navire fut équipé à leurs frais ou par les marchands de Québec. Ils avaient avec eux, des marchandises, car ils firent la traite, pendant quelques jours, à St. Pierre du Cap Breton.

Pendant son court séjour en France, des Groseilliers avait rencontré un bourgeois de LaRochelle, qui avait