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d’x et placé de travers. Même, comme si elle eût pu avoir tant de petits fours à sa disposition sans avoir demandé la permission à sa mère, quand Mme  Swann — dont le « jour » coïncidait d’ordinaire avec les goûters de Gilberte — après avoir reconduit une visite, entrait un moment après, en courant, quelquefois habillée de velours bleu, souvent dans une robe en satin noir couverte de dentelles blanches, elle disait d’un air étonné :

— Tiens, ça a l’air bon ce que vous mangez là, cela me donne faim de vous voir manger du cake.

— Eh bien, maman, nous vous invitons, répondait Gilberte.

— Mais non, mon trésor, qu’est-ce que diraient mes visites, j’ai encore Mme  Trombert, Mme  Cottard et Mme  Bontemps, tu sais que chère Mme  Bontemps ne fait pas des visites très courtes et elle vient seulement d’arriver. Qu’est-ce qu’ils diraient toutes ces bonnes gens de ne pas me voir revenir ; s’il ne vient plus personne, je reviendrai bavarder avec vous (ce qui m’amusera beaucoup plus) quand elles seront parties. Je crois que je mérite d’être un peu tranquille, j’ai eu quarante-cinq visites et sur quarante-cinq il y en a eu quarante-deux qui ont parlé du tableau de Gérôme ! Mais venez donc un de ces jours, me disait-elle, prendre votre thé avec Gilberte, elle vous le fera comme vous l’aimez, comme vous le prenez dans votre petit « studio », ajoutait-elle, tout en s’enfuyant vers ses visites et comme si ç’avait été quelque chose d’aussi connu de moi que mes habitudes (fût-ce celle que j’aurais eue de prendre le thé, si j’en avais jamais pris ; quant à un « studio » j’étais incertain si j’en avais un ou non) que j’étais venu chercher dans ce monde mystérieux. « Quand viendrez-vous ? Demain ? On vous fera des toasts aussi bons que chez Colombin. Non ? Vous êtes un vilain », disait-elle, car depuis qu’elle aussi commençait à avoir un salon, elle prenait les