tous les impôts aboutissent à une capitation payée en définitive par les travailleurs, je conclus, dans l’état actuel de la société, à la nécessité, pour soulager ces travailleurs, d’équilibrer la plus forte part des dépenses de l’État par l’impôt sur la rente foncière, qu’il ne faut pas confondre avec notre impôt foncier. Jusqu’ici je suis d’accord avec les physiocrates, Quesnay, Turgot, Mirabeau père, Dupont de Nemours, avec Adam Smith et avec Rossi. Voici maintenant en quoi consiste l’originalité de mon idée :
« Dans un pays comme la France, la rente foncière, d’après les évaluations qui semblent les plus probables, est d’environ 1,800 millions, soit un sixième environ de la production nationale. Admettant pour la.part de l’État le tiers de cette rente, 600 millions : si le budget des dépenses était réglé à pareille somme, il est clair que l’État n’aurait rien à demander aux citoyens ; son droit reconnu, on aurait enfin découvert cet heureux phénix d’un gouvernement sans impôt.
« Que si, par l’effet de circonstances extraordinaires, l’État se trouvait dans la nécessite. d’accroître ses dépenses, il lui serait aisé d’y subvenir, d’une part, en imposant aux citoyens non cultivateurs ou propriétaires fonciers une contribution personnelle, mobilière ou autre quelconque ; d’autre part, en élevant proportionnellement sa part de rente, de telle sorte qu’au lieu du tiers, il eût à percevoir 2/5, 1/2, 3/5, 2/3, 4/5, 5/6, 7/8, etc. »
Faits entrer ce système dans la Charte ou Constitution politique du pays ; insérez-y ce simple article : L’