Page:Proudhon - Théorie de la propriété, 1866.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Fidèle à son principe d’abstention, la Société ne publie ni ne subventionne un journal, dont la rédaction et la critique, même en ce qui concerne la Société, doivent rester complètement libres et indépendantes. Elle se borne à traiter avec lui pour toutes insertions et publications aux prix et ; conditions ordinaires des journaux.

Chaque année, ou deux fois l’an, la Société publiera un bilan général, détaillé par chapitres et articles, tel enfin qu’on peut l’exiger d’un établissement public destiné à servir de type et de modèle, aussi bien pour l’organisation, le service et la comptabilité, que pour la loyauté et la justice.

Tout ce qui peut intéresser la curiosité publique dans la constitution, la gestion, les tendances et projets de la Société : personnel et matériel, appointements, salaires, loyers, contributions, frais de bureaux, encouragements, récompenses, primes, médailles, secours et pensions, recettes de toute nature et par catégories, dépôt, magasinage, commission, escompte, intérêt, détails statistiques, opérations, transactions, ventes, échanges, placements, quantités, qualités, poids, prix, maxima, minima et moyenne, le compte rendu de la Société annuel et semestriel doit tout dire, tout soumettre au contrôle de l’opinion, tout exposer aux regards du maître, qui n’est autre ici que le public même.

La Société fera plus encore.

Expression de la science autant que de l’utilité publique, elle publiera de temps en temps dans la feuille qui lui servira spécialement d’organe, et avec l’assistance bénévole de la rédaction, une Revue des faits économiques les plus intéressants du pays et du globe ; elle en fera ressortir les principes et les lois ; elle en montrera les aberrations et anomalies ; en un mot, elle ne négligera rien de tout ce qui peut contribuer à l’éducation économique de ses actionnaires, adhérents, commettants, clients, ainsi qu’à la réforme industrielle et mercantile de la nation. C’est en faisant la lumière que la Société étendra sa puissance au de-